Bonjour à tous !
Je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel article du blog !
L'article de cette semaine est la retranscription écrite de l'épisode 38 du podcast.
Pour écouter l'épisode, c'est juste ici 🔽
Bon, comme vous l'avez peut-être remarqué, l'épisode d'aujourd'hui est dans la continuité du dernier article.
Cette semaine on va parler de l'éducation du futur !
Je pense qu'on peut tous sentir que la société est en train d'évoluer (j'aime à croire vers le meilleur).
Le système éducatif subit de plein fouet aujourd'hui, au même proportion que l'économie par exemple, le retard monumental du gouvernement sur le sujet.
Regardez la condition des étudiants qui jouent leur diplôme sur une connexion internet, les plus petits qui pour certains sont obligés de travailler seuls, sans parler des profs qui abandonnent leurs élèves.
Évidemment, on ne montrera pas les enfants qui ont décroché du système pour x ou y raison, à la télévision.
Le confinement n'a fait que mettre en lumière les problèmes de notre société à tout point de vu. Dieu sait à quel point l'éducation nationale en France est une énorme blague, qu'on le veuille ou non.
Je le répète, l'école apprend aux enfants à vivre dans le monde d'aujourd'hui, mais ne les prépare certainement pas au monde de demain.
Dans cet article, je vais essayer de vous proposer des solutions, des perspectives d'avenir sur la question de l'éducation en France. J'ai donc fait quelques recherches concrètes sur ce que sera l'éducation dans quelques années. J'ai également cherché des alternatives qui sont déjà mises en place ou qui sont en cours de développement.
Alors, je ne suis personne pour réinventer un système, mais j'ai adoré me prêter à l'exercice !
1. REMETTRE EN CAUSE CE QUI DOIT L’ÊTRE
Bon, comme pour tout, je pense que c'est important de se poser les bonnes questions.
La première question, et la plus légitime qu'on puisse se poser, c'est :
À quoi sert l'école ?
Bon, normalement, vous allez me répondre : "ça sert à écrire, à compter, à apprendre, à nous former à un métier etc". Et c'est vrai, bien sûr.
Particulièrement en France, nous avons la chance d'avoir un accès à l'école qui est très positif, (école, collège, lycée, fac publics).
L’intérêt de l'école est de nous apprendre des connaissances (connaissances qui ne sont d'ailleurs presque qu'uniquement de la culture général).
Aujourd'hui, on préfère mettre l'outil au cœur du sujet plutôt que le problème en lui-même. C'est quand même aberrant. Je crois que c'est Elon Musk qui en parlant de l'éducation actuelle a fait cette analogie en disant :
"On va montrer l'image d'un tournevis, on va te raconter l'histoire du tournevis, qui a utilisé le tournevis en 1800-je-pas-quoi mais c'est seulement à la fin du processus qu'on va t'apprendre à l'utiliser et à créer des choses avec".
Et c'est exactement ça. C'est le reflet du système éducatif.
L'école, depuis sa création finalement, essaie de nous transmettre des connaissances qui sont supposées nous servir pour le monde de demain, sauf qu'en réalité, l'école nous forme pour le monde actuel, certainement pas pour le monde à venir.
Je n'ai pas inventé l'idée selon laquelle, le système éducatif forme des futurs salariés, des futurs exécutants, certainement pas des créateurs (créateurs au sens large du terme, pas forcément que artiste).
On préfère mettre en avant le qui, quoi, où, à la limite le comment, plutôt que le pourquoi.
Prenez le (fameux) système des tables de multiplication. On vous demande déjà de les connaître par cœur et après on vous explique l'utilité.
On demande à un enfant d'apprendre telle chose par cœur, mais avec très peu de contexte et de sens.
Quand je parle du "pourquoi", je parle du vrai pourquoi, pas juste du «il faut apprendre ça pour avoir son bac».
Certains me diront «qu'il faut avoir de la culture général». Oui je suis d'accord, mais ça c'était valable avant l'arrivé d'internet.
Tu te poses une question sur un sujet, tu cherches sur internet, tu trouves. En 5 minutes c'est réglé.
Non, nous en France, on reste un trimestre entier sur une seule question.
Internet nous permet de nous soulager d'une montagne de connaissances (souvent inutiles, sauf si on veut se la péter en soirée mais bref), pour justement laisser plus d'espace dans notre tête à la créativité et trouver plus facilement notre zone de génie.
Ça me fait une transition parfaite pour le prochain point !
2. LA TECHNOLOGIE AU CENTRE DE L'APPRENTISSAGE
Dans une grosse partie de l'éducation de demain, la technologie sera, je pense, au centre de l'apprentissage.
Alors, ça ne sera pas le cas pour toutes les écoles, mais à mon avis deux types d'écoles vont justement voir le jour.
Une des deux sera : les écoles sur-connectés.
C'est un scénario que je pense être tout à fait être possible au Japon, Corée du Sud, Chine par exemple.
On le sent un peu tous venir, d'ici quelques années les écoles qui décideront de prendre ce parti pris éducatif vont remplacer énormément de choses pour le numérique.
Il est par exemple fort possible qu'on remplace les manuels par des tablettes. Je ne pense pas que ça soit une mauvaise chose. Qui a déjà lu un manuel entier dans sa scolarité ?
Tous les élèves, déjà au collège, ont un portable. Je pense que c'est vraiment une erreur de la part de l'école d'en faire un ennemi.
Justement, la technologie est vraiment un outil que l'école devrait se réapproprier.
Alors, dans le scénarios les plus extrêmes, le professeur sera potentiellement remplacé par une intelligence artificielle et/ou un hologramme. Alors, ça fait très sci-fi mais ce n'est pas si improbable que ça.
En tout cas, avant qu'on en arrive là en Occident, je pense qu'un nouveau format d'apprentissage pourrait être assez pertinent, notamment au collège/lycée.
Elle permettrai une plus grande adaptabilité pour les besoins de chaque enfant.
On commence doucement à faire un pas vers l'individualité, ce qui est vraiment bien.
La gamification de l'apprentissage pourrait être assez efficace également.
Alors, oui, les enfants sont déjà scotchés devant les écrans, ça serai dommage d'en rajouter. Mais ça reste une idée a très haut potentiel.
Personnellement, ce n'est pas un type d'école que je choisirai pour mes enfants, mais ça reste un choix intéressant pour certains.
3. REMISE EN QUESTION DE LA PLACE DU PROFESSEUR
Pour mon troisième point, je vais revenir sur un point que j'ai brièvement abordé avant : La place du professeur.
Je précise que j'ai un grand respect sincère pour les enseignants, bien sûr.
Alors, la place du professeur n'a pas changé depuis ……. vraiment très longtemps, comme celle de l'élève.
Le professeur, c'est LA figure centrale de savoir d'une classe. Bon, évidemment, c'est très louable comme état d'esprit, mais uniquement si le professeur est pédagogue et bienveillant, ce qui est loin d'être le cas de tous les professeurs.
On a tous eu au moins un prof au mieux ennuyant, au pire abusif.
Rares sont ceux qui nous ont vraiment transmis leurs passion du savoir.
Aujourd'hui on pense, à tord, que parce que c'est un prof, alors il est pédagogue. C'est évidemment faux.
Regardez tous les profs qui ne se gênent pas pour dire à certains élèves qu'ils ne réussiront jamais.
J'en profite pour vous dire, qu'en aucun cas vos notes ne vous définissent. Votre parcours ne vous définit en rien du tout. Votre vie ne se résume pas à vos études.
D'ailleurs, je considère les punitions comme de l'intimidation/la soumission.
En France, et sûrement ailleurs aussi, on a tellement diabolisé l'erreur de toute les manières possibles et inimaginables, que les élèves ont peur de mal faire.
C'est comme ça qu'on créer des phobies scolaires soit dites en passant.
Parce-que oui, faire une erreur c'est la meilleure manière pour notre cerveau d'apprendre.
Du coup, idée : en primaire, remplacer la punition par de la méditation. Je pose ça là, vous en faites ce que vous voulez !
4. L'ENSEIGNEMENT MUTUEL
La remise en question de la place du professeur prend tout son sens avec mon 4ème point qui est celui de l'enseignement mutuel.
Alors, qu'est-ce que c'est ?
L'enseignement mutuel c'est l'idée de mixer une classe d'élèves de plusieurs niveaux et de scinder tout ça en plusieurs petits groupes. Ce sont les plus vieux qui transmettent aux plus jeunes.
C'est une méthode d'apprentissage qui existe en Europe depuis le XVIIIème siècle mais, qui pour des raisons politiques et religieuses a laissé sa place à l'enseignement simultané (c'est ce qu'on connaît aujourd'hui).
C'est le genre d'enseignement qui remet en question la place du professeur, la place de l'élève et également la disposition de la salle de classe.
Cela remet aussi en question le mot «classe» en lui même. L'école classe, littéralement, les élèves par niveau. L'enseignement mutuel floute vraiment les frontières entre chaque niveaux et j'aime beaucoup cette idée.
Alors bien sûr, nous auront toujours besoin de professeurs, ce n'est pas la question, mais ils auront une place moins importante et moins centrale dans une classe.
Le professeur sera plus une aide, un soutien, et donc plus facilement une figure de confiance, en donnant toujours le rythme aux élèves sur les chapitres etc.
Donc non, on va pas brûler les profs sur un bûcher et oui, on aura toujours besoin d'un prof par classe.
Voilà un article sur l'enseignement mutuel si vous souhaitez creuser le sujet.
5. LES ENSEIGNEMENTS ALTERNATIFS, C'EST QUOI ?
Alors, je ne suis pas experte dans tous les enseignements alternatifs qui existent, mais pas mal d'entre eux reprennent les idées dont j'ai parlé, notamment l'enseignement mutuel par exemple.
On retrouve par exemple dans ce type d'école :
- Les écoles Montessori, qui vont principalement baser les méthodes d'apprentissages sur l'autonomie et la spontanéité de l'enfant.
- La technique Freinet qui met l'accent sur l'expression libre de l'enfant.
- L'éducation Steiner-Waldorf va également intégrer l'anthroposophie, donc intégrer un point de vu plus spirituel.
Voilà pour les enseignements alternatifs principaux, mais il en existe d'autres.
D'ailleurs l'école à la maison peut être considérée comme une éducation alternative, qui je pense va vraiment se démocratiser d'ici quelques années.
Alors, même si les méthodes peuvent varier d'un type d'école à un autre, le but est à chaque fois que l'enfant retrouve son individualité.
Je précise, je n'assimile pas l'individualité à de l’égocentrisme, j'associe l'individualité à la réappropriation de son identité.
Aujourd'hui, les enfants ne savent pas encore qui ils sont, qu'on veut déjà les «formater» dans un moule très précis.
On considère les enfants comme des pages blanches, alors qu'ils sont loin de l'être. Ils ont juste, je pense, besoin d'avoir confiance en eux et leurs capacités et bien-sûr d'un minimum de cadre.
Le système éducatif actuel apprend principalement aux enfants à se fondre dans la masse, à ne pas penser autrement, à ne surtout pas regarder par la fenêtre, à s'exprimer rarement etc.
Ce dont on a besoin ce n'est pas juste d'enlever une heure de maths, pour rajouter une heure d'art plastique.
Non, ce vers quoi on va, si on veut que ça fonctionne, c'est une refonde du système de l'école, une refonte profonde de l'éducation.
Comment voulez vous qu'un élève trouve sa zone de génie (qu'on a tous bien-sûr) si on lui bourre le crâne avec des informations au 3/4 inutiles ?
À combien de personne c'est arrivé de n'avoir jamais su qu'ils étaient réellement, ou en tout cas, pas avant très longtemps dans leur vie ?
Et ça, c'est sans parler de la confiance en soi qui dans notre société, est considérée comme de l'orgueil.
Je vais terminer juste terminer en vous disant que, personnellement je ne trouve pas ça si absurde que ça de mettre les enfants à l'école à partir de 10 ans, bien au contraire.
Dans tous les cas, un enfant qui veut apprendre à lire va le faire naturellement et du coup bien plus vite. Ça demande par contre, je suis d'accord, aux parents d'être bien plus à l'écoute et de soutenir bien plus ses enfants mais je suis loin de penser que c'est négatif, encore une fois bien au contraire.
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