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Photo du rédacteurLéa Angely

L’éducation bienveillante, une nouvelle direction pour l’évolution de l’humain - PARTIE 2

Dernière mise à jour : 10 mars 2021

Bonjour à tous et bienvenue sur mon article sur l'éducation parentale.

Il fera relativement écho au précédent article sur “À quoi pourrait ressembler l'école de demain ?".


Encore une fois, je ne suis ni coach parentale ni pédagogue, mais simplement une passionnée du sujet qui partage ses recherches sur le sujet.


Qu'est-ce que c’est "être parent" ? Comment les neurosciences affectives peuvent nous accompagner ? Comment accompagner mon enfant dans la construction de son estime de lui ?

Nous répondons à ces questions ensemble aujourd'hui !




QU'EST-CE QUE C'EST "ÊTRE PARENT" ?


Être parent est une des épreuves les plus difficiles qui soit.

C’est un rôle qui demande beaucoup de bienveillance, d'amour et de patience.

Il n’est pas rare que des situations avec l’enfant fassent écho à certaines difficultés internes vécues (actuelle ou non) par les parents.


L’erreur en elle-même dans l’éducation n’est pas problématique, au contraire. Elle permet de constater et de mettre en place certaines limites. En revanche, la répétition de l’erreur et le refus ou l’incapacité de reconnaître cette dernière est dommageable.

Elle peut-être lourde de conséquence pour l’intégrité psychique et la construction de l’enfant.


Les neurosciences nous ont permis de comprendre, plus que jamais, que le cerveau de l'enfant est extrêmement fragile, immature et malléable.

L’enfance et la petite enfance sont fondamentales pour l’être humain, ainsi que pour ses relations affectives et sociales.

L'environnement de l'enfant agit directement et en profondeur sur son cerveau de façon globale.



QUE NOUS APPRENNENT LES NEUROSCIENCES AFFECTIVES

SUR L'ÉDUCATION ?


La gestion des émotions et l’estime de soi sont les piliers d’une éducation stable et bienveillante.


La gestion de ses émotions est le fondement de l’estime de soi. Elle ne doit pas être confondue avec la confiance en soi, bien que ces deux concepts soient intimement liés.

La confiance en soi, elle, est innée. Elle peut bien-sûr être détruite, abîmée par la vie, l’environnement ou une mauvaise gestion de l’échec. Mais elle est en nous depuis toujours et elle le reste tout au long de la vie.


À contrario, l'estime de soi se construit au fur et à mesure. C’est un apprentissage du quotidien, elle est ce qui nous permet de nous projeter, de mettre à bien nos projets sereinement.

Nous le voyons, les personnes ayant une estime d’elle-même basse ou inexistante sont incapables de mettre des mots sur leurs émotions et ont de grandes difficultés à les gérer.

Elle se sentent incapable de créer quoi que ce soit, de faire des choix en accords avec leurs besoins profonds et ne ressentent que peu de motivation.

Intimement lié à la dépression, l’absence d’estime de soi est un fléau qui détruit petit à petit le psyché.

Le manque d'estime provient en partie d’un manque considérable de sécurité interne (cf la théorie de l’attachement art. sur le deuil).



Qu’est-ce que les émotions ?


Nos émotions sont bien plus plus importantes qu’on ne veut nous le faire croire.

En fait, elles représentent ce que nous sommes intérieurement. Elles nous renseignent sur nos souhaits et besoins les plus profonds. Elles ne sont ni bonnes ni mauvaises, qualifions les plutôt d’émotions agréables ou désagréables.

En tant que parents -et enfants-, nous nous devons de dédiaboliser nos émotions désagréables.


Il est humain et même sain de ressentir de la colère, de l’inquiétude, de la frustration car ces émotions sont simplement des symptômes nous indiquant que certaines jauges importantes de nos vies (nos besoins) ne sont pas remplies, créant du déséquilibre émotionnel.

Apprendre à accueillir, et nommer nos émotions est ce qui nous apprend à gérer notre personnalité et à avoir conscience de nous-même.


On ne peut contrôler nos émotions. Ce sont des réactions biologiques du corps.

Le but est d’apprendre à jongler avec et pour ça, il faut savoir les cerner.

Le rôle des parents c’est aussi et surtout d'aider son enfant à pointer du doigts une émotion sans la réprimer et/ou la dramatiser afin qu’il puisse communiquer sur un potentiel mal-être ou une incompréhension.

Lors d’une humiliation physique ou verbale, l’enfant se déconnecte instantanément de ses émotions pour ne pas en souffrir.

Cela a pour conséquence de retarder, voire même de bloquer, cet apprentissage et ce n’est qu'à l'âge adulte que les retombés se font ressentir.




COMMENT ACCOMPAGNER MON ENFANT DANS LA CONSTRUCTION DE

SON ESTIME DE LUI ?


Il y a trois piliers essentiels à travailler quotidiennement pour participer à la construction progressive de l’estime de soi de son enfant.

Ces trois essentiels sont interdépendants; certaines informations se recoupent d'une notion à l'autre.


  • LA SÉCURITÉ PHYSIQUE

La sécurité physique c'est simplement la capacité de répondre aux besoins vitaux de l’enfant (le nourrir à sa faim, le laver, le coucher).

Nous oublions également trop souvent l’importance du contact physique (le caresser, le câliner...) qui renforce physiologiquement les liens et la complicité.


Il sera aussi question de lui procurer un environnement stable et rassurant.

Cela passe par la mise en place d’un cadre, de règles claires, compréhensibles et de rituels (heures du coucher régulières, dormir dans le même lit le plus possible, essayer de garder la même nounou.. ).

Tout ça, permet à l'enfant d’apprivoiser son environnement quotidien, de pouvoir considérer son foyer comme un lieux sécurisant, lui permettant d’appréhender le monde extérieur avec confiance.



  • LA SÉCURITÉ ÉMOTIONNELLE

La clef pour satisfaire les besoins de l'enfant est de répondre aux besoins émotionnels et affectifs par des contacts physiques, des encouragements et des félicitations, créer une complicité, savoir l'écouter sans porter de jugement, répondre aux besoins sociaux (l’aider, le pousser à s’intégrer, à développer sa sociabilité) et lui apprendre à reconnaître ses émotions.

Pour cela, un entourage émotionnellement stable et bienveillant est préférable.


Comme expliqué plus haut, la sécurité émotionnelle et affective est cruciale pour l’enfant.

N’oublions pas que les enfants sont de vraies éponges et sont programmés pour capter ce que ses parents ressentent.



  • LA SANTÉ MENTALE

Respecter les besoins mentaux d'un enfant c'est le soutenir dans son envie d’apprendre au delà de l’école et le stimuler sur les plans sensorielles (toucher, goût, odorat , visuel).

C'est aussi le laisser faire ses propres découverte, expérimenter sans le surprotéger et stimuler sa créativité (musique, théâtre, jeux créatifs etc.), éviter les contradictions entre le langage verbale et non verbale et lui rendre le monde adulte progressivement accessible, cohérent et explicable.

Si le monde adulte lui est présenté comme complexe et inaccessible, il risque de projeter cette apparente incapacité sur lui même. Cela aura pour effet d’abîmer son estime de lui, sa confiance et son autonomie.


Pour une bonne santé mentale, le maître mot est COHÉRENCE.

Un enfant est vite embrouillé par des ordres contradictoires ou par des informations données avec un langage corporel opposé (exemple : dire à l'enfant "ARRÊTE DE HURLER !” en hurlant). Cela ne fera que le déstabiliser plus encore.


La sécurité est également le point essentiel pour une bonne santé mentale et pour le bon développement des mécanismes de l'attachement.

L’enfant, lorsqu'il explore le monde, doit pouvoir se dire que quoi qu’il se passe en extérieur, il peut se réfugier et se sécuriser dans sa base bienveillante et sécurisante.

Élever un enfant dans la peur et dans la soumission, par exemple, est typiquement la configuration qui biaise ce système d'attachement de découverte du monde.




CONCLUSION


Être parent n’est pas inné. Être parent est un apprentissage de tous les jours.

Le parent accompagne son enfant sur le chemin de la vie.

Un enfant ne se modélise pas, il n’est pas une page vierge qu'on colore de ses envies et ses désirs, aussi bien-attentionnées soient ces projections.

Un enfant naît avec un tempérament, il construit et nourrit une personnalité qui lui est propre.

Avec l’aide et les outils fournis par ses parents, il apprend à affronter la vie et à se trouver lui-même.


Il n’y a pas de recette magique pour donner une “bonne éducation". Le mot d’ordre est ADAPTATION à la personnalité de son enfant.

Guérir de son passé est une clé afin d’y voir plus clair dans la façon dont nous voulons éduquer notre enfant.


 

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